mardi 15 mars 2016

La France à l’épreuve du grand âge


LE MONDE ECONOMIE | 20.01.2016 à 17h12 • Mis à jour le 21.01.2016 à 14h18 | Par Frédéric Cazenave

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/20/la-france-a-l-epreuve-du-grand-age_4850612_3234.html#rpoGoHFirIJupVgB.99

550 mots

(...) La France compte déjà davantage de personnes de plus de 60 ans que de moins de 20 ans. Et cette tendance va s’accélérer du fait de l’augmentation de l’espérance de vie : le nombre des plus de 85 ans (1,4 million actuellement) va quasiment quadrupler d’ici à 2050.  Heureusement, la grande majorité vieillit et vieillira dans de bonnes conditions. Mais ce n’est pas le cas de tous. Aujourd’hui, 1,2 million de personnes âgées souffrent de perte d’autonomie. Ce chiffre doit doubler d’ici à 2060. Pour elles, la loi ne va pas changer grand-chose, même si elle présente déjà le mérite d’exister.

(...) « Le vieillissement, la perte d’autonomie, la mort restent mal acceptées dans nos sociétés occidentales. Cela va à l’encontre de notre quête sans fin pour la technologie, les progrès de la médecine, explique le sociologue Serge Guérin. Les politiques font donc carrière sur les jeunes, c’est beaucoup plus vendeur  : on investit pour la jeunesse, alors que les sommes consacrées à la vieillesse sont considérées comme des dépenses en pure perte. Et pourtant, ne pas traiter ce sujet est particulièrement angoissant dans une société qui, justement, vieillit. »
Faudrait-il alors transformer ce qui est perçu comme un fardeau en une opportunité ? Michèle Delaunay, la prédécesseure de Mme Rossignol, a tenté de le faire en s’improvisant VRP de la « silver économie ». Objectif  : mettre l’accent sur le potentiel économique du vieillissement, source de croissance et de créations d’emplois, ce qui n’est pas du luxe par les temps qui courent.

Autre point positif de ce défi démographique, il doit être l’occasion de repenser l’urbanisme, les logements, les transports pour les rendre accessibles. Le chantier est colossal  : l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) estime à 2 millions le nombre de logements occupés par des ménages de plus de 60 ans devant être adaptés pour faire face au handicap.

Sans les aidants, pas de maintien à domicile
En fait, la question du vieillissement doit interroger l’ensemble de la société. L’importance du rôle joué par les aidants, par exemple, mérite mieux que la simple reconnaissance prévue dans la loi. De nombreux pays européens investissent sur cette solidarité familiale en adoptant des politiques particulièrement généreuses à leur égard.

En France, on en est loin, ce qui peut paraître contradictoire, puisque sans eux le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie ­devient impossible. A ce titre, les entreprises doivent elles aussi s’impliquer, au vu du nombre croissant de salariés accompagnant un proche dépendant. « La moitié des aidants étant en activité, les entreprises, les partenaires sociaux doivent s’emparer de cette question. Ce sujet doit être davantage porté par les syndicats », souligne Laurence Rossignol.
Accepter cette transition démographique devrait enfin être de nature à renforcer le lien entre les générations, à l’image du développement de ces résidences où vivent, ensemble, anciens et plus jeunes. « Cette solidarité intergénérationnelle est le ciment de notre société. Il faut sortir du jeunisme ambiant et s’organiser pour que chacun, jeune et moins jeune, trouve sa place, souligne Jean-Manuel Kupiec. En creux, c’est ce lien que cherche à préserver la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, même si, derrière ces bonnes intentions, les moyens ne suivent pas. »



samedi 12 mars 2016

«La tête en l’air » , 2007 (Traduit de l’espagnol : « Arrugas » de Paco Roca)

C’est une Bande-Desinée qui parle des personnes âgées.




On a vu que la première édition du libre s’appelait « Rides » et la couverture était d’un monsieur qui avait la tête ouverte et perd des images, ce qui représente des souvenirs. Alors que dans la nouvelle couverture, il y a trois personnages qui se promènent dont le même monsieur qu’avant (avec les images qui partent). Et dans cette nouvelle édition, le titre est « La tête en l’air ». Ils ont surement changé le titre et la couverture car la nouvelle est beaucoup plus joyeuse et le titre nous explique déjà un peu ce qui va arrive au monsieur qui perd ses souvenirs, qu’il va avoir une maladie, comme l’Alzheimer.

Au cours de cette histoire, il y a pleins de mystères qui vont apparaître comme par exemple qui a-t-il au deuxième étage, ou la vielle dame qui prend tout le temps des choses qu’elle trouve partout, ou le monsieur qui vole tout le temps et que l’on peut supposer d’avoir la maladie de voler.

Cette BD nous transmet au cours de l’histoire des sentiments comme l’inquiétude, de la tendresse ou de la compassion. Il y a aussi des aspects comiques.


Elle a aussi des morales comme tolérer les personnes âgées, et apprendre a vivre ensembles en communauté.

mardi 8 mars 2016

Blogs du Monde, Jeudi 10 janvier 2013, par Audrey Garric
Presque la moitié de la nourriture mondiale serait gaspillée



Alors que 860 millions de personnes sont victimes de malnutrition, et que la fin du siècle comptera 2,5 milliards de bouches supplémentaires à nourrir, la moitié des denrées alimentaires produites dans le monde est aujourd'hui gaspillée. C'est la triste conclusion du rapport Global Food ; Waste Not, Want Not publié jeudi 10 janvier par l'Institution of Mechanical Engineers (IME), l'organisation britannique des ingénieurs en génie mécanique.
Selon cette étude, entre 30 % et 50 % des 4 milliards de tonnes d'aliments produites chaque année sur la planète (soit entre 1,2 et 2 milliards de tonnes) ne finissent jamais dans une assiette. En Europe et aux Etats-Unis en particulier, jusqu'à la moitié de la nourriture achetée est jetée par les consommateurs eux-mêmes.
En cause : des dates de péremption inutilement strictes, des promotions "deux pour le prix d'un", l'exigence des consommateurs occidentaux pour des produits alimentaires esthétiquement parfaits, ainsi que des mauvaises pratiques agricoles, des infrastructures inadaptées et des lieu de stockage peu performants.
Dans les pays en développement, les pertes de nourriture ont lieu au début de la chaîne d'approvisionnement, entre le champ et le marché, du fait de récoltes inefficaces, d'infrastructures de transport locales inadéquates ou de conditions de stockage inappropriées. Lorsque le niveau de développement de l'Etat augmente, indique le rapport, le problème se déplace vers l'aval de la chaîne de production avec des déficiences au niveau des infrastructures régionales et nationales. Dans le Sud-Est asiatique, par exemple, les pertes de riz oscillent entre 37 % et 80 % de la production totale en fonction du stade de développement du pays, la Chine se situant par exemple à 45 % et le Vietnam à 80 %.
Dans les pays développés au contraire, une plus grande partie de la nourriture atteint les consommateurs en raison de bonnes infrastructures. Mais le gaspillage est tout de même à l'œuvre du fait de mauvaises pratiques de marketing et du comportement des consommateurs. Ainsi, jusqu'à 30 % des cultures de légumes du Royaume-Uni ne sont jamais récoltées.
Cette perte nette ne se limite pas, selon le rapport, aux déchets générés par les aliments non consommés. Le gâchis est visible à tous les niveaux de la chaîne de production alimentaire, dans l'utilisation des terres, de l'eau et de l'énergie. Environ 550 milliards de m3 d'eau sont ainsi perdus pour faire pousser des récoltes qui n'atteindront jamais les consommateurs. En raison de ce gaspillage, et de la hausse de la population, la demande en eau pourrait atteindre dix à treize mille milliards de m3 par an en 2050, soit trois fois plus que la demande actuelle.
"La quantité de nourriture gaspillée et perdue dans le monde est stupéfiante, déplore Tim Fox, en charge de l'énergie et de l'environnement à l'IME. C'est de la nourriture qui pourrait être utilisée pour nourrir la population croissante de la planète ainsi que ceux qui ont faim aujourd'hui. C'est également un gaspillage inutile des ressources terrestres, aquatiques et énergétiques qui ont été utilisées dans la production, la transformation et la distribution de ces aliments."
Face à la perspective d'une humanité à 9,5 milliards de têtes d'ici à 2075, impliquant une pression croissante sur les ressources nécessaires à la production alimentaire, l'IME appelle à une action urgente afin d'éviter ce gaspillage. "Les ingénieurs ont un rôle crucial à jouer dans la prévention du gaspillage alimentaire en développant des modes de culture de transport et de stockage plus efficaces", estime l'organisation.
Mais de préciser : "Pour y parvenir, les gouvernements, les agences de développement et les organisations comme les Nations unies doivent travailler ensemble pour aider les mentalités à changer en matière de déchets et décourager les pratiques de gaspillage des agriculteurs, producteurs alimentaires, supermarchés et consommateurs."
Ces changements permettraient d'offrir 60 à 100 % de nourriture en plus sans augmenter la production, tout en libérant du terrain et en diminuant la consommation d'énergie.


lundi 7 mars 2016

Paris restera toujours Paris

Le Monde - http://www.lemonde.fr/fashion-week/article/2016/03/07/les-stylistes-celebrent-l-art-de-vivre_4877723_1824875.html

Le 7/3/2016, par Carine Bizet



  Dans cet article, on nous parle de la mode a Paris, que Paris, après les attentas pourrait être triste, que l'industrie de la mode s'inquiète pour son avenir, mais les stylistes trouvent le moyen de montrer que non, que Paris reste comme avant. 
Paris est comme même la capitale de la mode donc de ce cote rien n'a changé, c'est joyeux.

Cet article raconte aussi les collections de marques importantes et les idées que les créateurs ont eu qui ont avoir avec ce sujet.

  Je pense que c'est très bien de montrer par tous les moyens que "Paris reste une fête", donc d'exprimer ça avec la mode c'est un art, et de mon point de vue c'est génial. Je trouve intéressant qu'une des manières pour exprimer la joie et le fait de ne pas avoir peur soit en faisant des habits.

"Le doudou numérique"


La tablette, ce nouveau doudou
Par Pierre Jaxel-Truer
« M », le magazine du Monde | 28.10.2012



Les histoires sont nombreuses. Un enseignant d'école maternelle s'étonne de voir ses petits tenter d'animer une page de papier en faisant glisser leur doigt de droite à gauche. Un père est surpris quand son enfant préfère colorier son iPad plutôt qu'un cahier. Mutation culturelle inquiétante ou apparition d'une nouvelle forme d'intelligence ? Le débat sur l'usage des tablettes numériques tactiles ne fait que s'ouvrir alors que ces instruments entrent chaque jour plus nombreux dans les maisons.
"Les parents et les enseignants s'inquiètent", constate Olivier Gérard, spécialiste des nouvelles technologies au sein de l'Union nationale des associations familiales (UNAF). Le 23 octobre, Apple a lancé son nouvel iPad Mini. Trois jours plus tard, Microsoft a dévoilé sa tablette Surface. On attend aussi une prochaine évolution de la Nexus de Google. Selon l'institut GfK, 3,4 millions de tablettes seront vendues cette année en France (2,4 fois plus qu'en 2011) et plus de 10 % des familles en seront équipées fin 2012.

"DOUDOU NUMÉRIQUE"
Les plus jeunes se sont emparés d'un nouveau "doudou[1] numérique", comme l'appelle le psychologue et psychanalyste Michael Stora, fondateur de l'Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. Selon une étude réalisée par l'institut CSA en septembre, les moins de 12 ans en feraient déjà un usage régulier dans 71 % des foyers équipés. Les éditeurs l'ont compris, qui investissent massivement le marché des applications[2] éducatives. La technologie et le commerce vont-ils trop vite ? "On peut le regretter mais, en matière de recherche sur l'usage des tablettes, on n'en est encore qu'au début", note Olivier Gérard.
Le 20 janvier 2013, l'Académie des sciences posera une première pierre en présentant un rapport très attendu sur le bon usage des écrans, dont une partie sera consacrée aux tablettes. Le psychanalyste et psychiatre Serge Tisseron, qui en sera l'un des auteurs, appelle à la "prudence". "Les enfants aiment-ils les tablettes ? Ils imitent surtout leurs parents", estime-t-il. Pour lui, "les tablettes tactiles favorisent le développement de certaines capacités mais ne sont pas du tout utiles pour d'autres". Il faut donc rester mesuré dans leur usage.

"DÉVELOPPEMENT D'UNE INTELLIGENCE INTUITIVE"
Côté pile, Serge Tisseron leur accorde une vertu : "Les tablettes favorisent le développement d'une intelligence intuitive ; les enfants tentent des actions, et reproduisent celles qui fonctionnent, remarque-t-il. Résoudre de petits problèmes encourage la construction de l’intelligence." En revanche, côté face, elles n'apportent pas, juge-t-il, l'essentiel, notamment pour les moins de 3 ans. A cet âge, l'enfant doit mettre en place ses repères spatiaux et temporels. "Les tablettes, c'est un éternel présent, constate le psychiatre, pour le déplorer. Alors que lorsque les enfants utilisent des petits livres cartonnés, ils peuvent voir l'avant – les pages déjà vues –, le pendant – la page devant eux – et l'après – les pages restantes."
En 2007, Serge Tisseron avait pris la tête d'une croisade[3] de nombreux scientifiques contre l'arrivée en France de chaînes de télévision spécialement conçues pour les moins de 3 ans. "Les études ont montré que la télévision est nocive[4] en dessous de cet âge. Avec les tablettes, je réserve mon jugement", explique-t-il. Son principal opposant d'alors, Michael Stora, reste aujourd'hui son premier contradicteur. "De plus en plus de collègues sont moralistes, dans la guidance parentale. Cette tendance à diaboliser[5] l'écran a un effet pervers : on en fait un objet de désir. Quand les parents s'inquiètent trop, cela crée un risque d'utilisation transgressive", juge-t-il. Pour lui, l'essentiel est dans la manière d'utiliser l'objet : "Ce qui compte, c'est la façon dont l'enfant est accompagné".







[1] Doudou : Objet préféré d’un enfant (peluche, morceau de tissu, etc) qu’il garde toujours avec lui et qui le réconforte.
[2] Application : logiciel informatique (software)
[3] Croisade : ici, combat idéologique.
[4] Nocive : mauvaise, toxique.
[5] Diaboliser : verbe construit sur le mot « diable »