vendredi 25 mars 2016


26 octobre 2012
ECOLO – Les publicités de 4 × 4 en pleine nature désormais interdites

                        



Le temps du bienheureux conducteur au volant de son 4 × 4, évoluant dans les steppes mongoles, le désert de Gobi ou les glaciers de Patagonie, semble révolu. Selon Europe 1, le juge des référés de Nanterre a condamné mardi Toyota à supprimer dans un délai d'un mois les publicités qui représentent des véhicules stationnés ou circulant en milieu naturel.
L'association France nature environnement (FNE) est à l'origine de la plainte. Le juge s'est appuyé sur un article du code de l'environnement stipulant qu'il est "interdit de faire des publicités mettant en scène des véhicules qui ne soient pas sur le domaine public routier".
"En laissant croire au public que la possession de ce type de véhicule vaut permis de tout faire dans la nature, la diffusion de ce type de publicité fait, d'évidence, la promotion de comportements contraires à la protection de l'environnement et à la préservation des ressources naturelles", a commenté le juge des référés de Nanterre.
Après avoir été mis en demeure de retirer les publicités – mise en demeure superbement ignorée par la marque japonaise – le constructeur automobile a donc été condamné à supprimer "toute publicité représentant des véhicules installés dans le milieu naturel en dehors des voies de circulation", et ce, "sous astreinte de 100 euros par jour et infraction constatée". Avec un chiffre d'affaires avoisinant les 55 milliards d'euros, Toyota a encore de la marge.



"Moncœur" ou les parents culcul-la-praline


M le magazine du Monde | 02.05.2014
| Jean-Baptiste Talbourdet/M Le magazine du Monde

622 mots

Non, je n'ai pas fait de faute, c'est de « moncœur » que je veux parler. Ou plutôt « monccuyieur ». Un mot qui se dit d'une traite, sans respirer. J'ai passé, la semaine dernière, une demi-heure éprouvante dans une salle d'attente face à une mère enamourée qui parlait à son garçon de 3 ans en l'appelant « moncœur » toutes les dix secondes. Faites le calcul. Les trente minutes passent lentement. Et la salle d'attente était si petite que l'on se frôlait dès qu'on tournait une page de Voici. J'ai tout essayé pour ne pas me faire prendre la tête par les rafales de moncœur. Feuilleter le meilleur quotidien français, consulter les courriels sur mon i-Phone, écrire des SMS, lire un livre d'économie, méditer… Rien à faire.
« Moncœur, moncœur, moncœur… » « Non, pas comme ça, moncœur (…). Fais attention, moncœur (…). Tu veux colorier, moncœur (…). Reste assis, moncœur (…). Tu gênes le monsieur, moncœur… » Mais, bon Dieu, cet enfant n'a-t-il donc pas de prénom  ? Vous savez, un pré-nom. Rappelez-vous, quand son père est allé le déclarer à la mairie, il a écrit quoi sur le registre ? Moncoeur Dupont ? Il y a de quoi les rendre débiles, ces pauvres enfants, ou leur fabriquer de beaux problèmes d'identité, à les saouler de moncœur… J'ai pensé pour me consoler au jour où le grand ado tout poilu allait gueuler d'une voix “muée” à sa mère : « Mais arrête de m'appeler moncœur ! »

MANQUE D'IMAGINATION

J'ai aussi pensé à toutes ces « amies » Facebook que j'ai « défriendées » parce qu'elles ne pouvaient s'empêcher d'informer la Toile entière de tout ce que faisait « moncœur » (ou « mon­ ptitcœur »). Et quand je dis tout, c'était vraiment tout. Le sommeil, la rougeole, le pot (ah ça, très important, le pot), les déguisements, les goûters d'anniversaire, les bêtises et bien sûr… les mots d'enfant. Comment expliquer qu'on n'écrit pas ces trucs-là ? Que, une fois transcrit, ça devient immensément nunuche ? A la limite, on en parle en vitesse dans le métro du matin : « Tu sais pas ce qu'il me fait ? Une varicelle. » Car, bien sûr, « mon­cœur » n'est pas juste malade, il « nous fait » une maladie. Ou alors on raconte vite fait, entre deux stations, une réflexion amusante du « gââmin ». Sans insister. On sourit et on passe à autre chose. Mais l'écrire comme statut de Facebook, entre une info sur l'effondrement d'une crèche de vingt étages en Arizona et la vidéo de fail d'une chanteuse refaite, quelle horreur ! Oui je sais, les mêmes qui appellent leur progéniture « moncœur », nommaient ainsi leur amoureux avant d'être mère. Moncœur a migré. On n'y peut rien. Je ne critique pas.
Le manque d'imagination n'est pas une tare. D'ailleurs, j'ai trouvé plusieurs sites et un blog qui donnent des exemples de lettres, messages et SMS d'amour à utiliser quand on veut écrire à « moncœur » et qu'on est en panne d'inspiration. De jolies phrases-types pour toutes les occasions. Des mots bien dégoulinants de coucher de soleil et de corolles de fleur. Or, le cœur n'a pas toujours été cette rengaine mièvre. Cherchez dans des dictionnaires d'étymologie les anciennes façons d'écrire le cœur en français, vous verrez : au XIe siècle, c'est le quors ou le quers ou le coer ou le cuer. Le point commun à toutes ces occurrences était qu'on y parlait de volonté, de courage, d'ardeur… et d'affect certes, mais de temps à autre. Puis l'Eglise en a fait le siège de la grâce. Et ce n'est finalement qu'assez tardivement qu'il est devenu avant tout ce truc tout mou chanté par Verlaine, Anna de Noailles… et les milliers de parents cucul-la-praline.


mardi 15 mars 2016

La France à l’épreuve du grand âge


LE MONDE ECONOMIE | 20.01.2016 à 17h12 • Mis à jour le 21.01.2016 à 14h18 | Par Frédéric Cazenave

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/20/la-france-a-l-epreuve-du-grand-age_4850612_3234.html#rpoGoHFirIJupVgB.99

550 mots

(...) La France compte déjà davantage de personnes de plus de 60 ans que de moins de 20 ans. Et cette tendance va s’accélérer du fait de l’augmentation de l’espérance de vie : le nombre des plus de 85 ans (1,4 million actuellement) va quasiment quadrupler d’ici à 2050.  Heureusement, la grande majorité vieillit et vieillira dans de bonnes conditions. Mais ce n’est pas le cas de tous. Aujourd’hui, 1,2 million de personnes âgées souffrent de perte d’autonomie. Ce chiffre doit doubler d’ici à 2060. Pour elles, la loi ne va pas changer grand-chose, même si elle présente déjà le mérite d’exister.

(...) « Le vieillissement, la perte d’autonomie, la mort restent mal acceptées dans nos sociétés occidentales. Cela va à l’encontre de notre quête sans fin pour la technologie, les progrès de la médecine, explique le sociologue Serge Guérin. Les politiques font donc carrière sur les jeunes, c’est beaucoup plus vendeur  : on investit pour la jeunesse, alors que les sommes consacrées à la vieillesse sont considérées comme des dépenses en pure perte. Et pourtant, ne pas traiter ce sujet est particulièrement angoissant dans une société qui, justement, vieillit. »
Faudrait-il alors transformer ce qui est perçu comme un fardeau en une opportunité ? Michèle Delaunay, la prédécesseure de Mme Rossignol, a tenté de le faire en s’improvisant VRP de la « silver économie ». Objectif  : mettre l’accent sur le potentiel économique du vieillissement, source de croissance et de créations d’emplois, ce qui n’est pas du luxe par les temps qui courent.

Autre point positif de ce défi démographique, il doit être l’occasion de repenser l’urbanisme, les logements, les transports pour les rendre accessibles. Le chantier est colossal  : l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) estime à 2 millions le nombre de logements occupés par des ménages de plus de 60 ans devant être adaptés pour faire face au handicap.

Sans les aidants, pas de maintien à domicile
En fait, la question du vieillissement doit interroger l’ensemble de la société. L’importance du rôle joué par les aidants, par exemple, mérite mieux que la simple reconnaissance prévue dans la loi. De nombreux pays européens investissent sur cette solidarité familiale en adoptant des politiques particulièrement généreuses à leur égard.

En France, on en est loin, ce qui peut paraître contradictoire, puisque sans eux le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie ­devient impossible. A ce titre, les entreprises doivent elles aussi s’impliquer, au vu du nombre croissant de salariés accompagnant un proche dépendant. « La moitié des aidants étant en activité, les entreprises, les partenaires sociaux doivent s’emparer de cette question. Ce sujet doit être davantage porté par les syndicats », souligne Laurence Rossignol.
Accepter cette transition démographique devrait enfin être de nature à renforcer le lien entre les générations, à l’image du développement de ces résidences où vivent, ensemble, anciens et plus jeunes. « Cette solidarité intergénérationnelle est le ciment de notre société. Il faut sortir du jeunisme ambiant et s’organiser pour que chacun, jeune et moins jeune, trouve sa place, souligne Jean-Manuel Kupiec. En creux, c’est ce lien que cherche à préserver la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, même si, derrière ces bonnes intentions, les moyens ne suivent pas. »



samedi 12 mars 2016

«La tête en l’air » , 2007 (Traduit de l’espagnol : « Arrugas » de Paco Roca)

C’est une Bande-Desinée qui parle des personnes âgées.




On a vu que la première édition du libre s’appelait « Rides » et la couverture était d’un monsieur qui avait la tête ouverte et perd des images, ce qui représente des souvenirs. Alors que dans la nouvelle couverture, il y a trois personnages qui se promènent dont le même monsieur qu’avant (avec les images qui partent). Et dans cette nouvelle édition, le titre est « La tête en l’air ». Ils ont surement changé le titre et la couverture car la nouvelle est beaucoup plus joyeuse et le titre nous explique déjà un peu ce qui va arrive au monsieur qui perd ses souvenirs, qu’il va avoir une maladie, comme l’Alzheimer.

Au cours de cette histoire, il y a pleins de mystères qui vont apparaître comme par exemple qui a-t-il au deuxième étage, ou la vielle dame qui prend tout le temps des choses qu’elle trouve partout, ou le monsieur qui vole tout le temps et que l’on peut supposer d’avoir la maladie de voler.

Cette BD nous transmet au cours de l’histoire des sentiments comme l’inquiétude, de la tendresse ou de la compassion. Il y a aussi des aspects comiques.


Elle a aussi des morales comme tolérer les personnes âgées, et apprendre a vivre ensembles en communauté.